B irmaa ş la - Association des Revues Plurielles
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B irmaa ş la - Association des Revues Plurielles
nouvelles ÖYKÜLER Bir maaþla Avec une paye AZiZ NESÝN IN « UN FOU SUR LE TOIT », TRADUIT DU TURC PAR LES ÉDITEURS FRANÇAIS RÉUNIS, 1969 / FRANSIZCASI: GEORGES DANIEL VOIR HTTP://WWW.NESINVAKFI.ORG/ lllllllll A yýn biri oldu. Ýlk maaþýmý alýyordum. Muhasebeci parayý, verirken, - Otuz liranýz var mý ? demiþti. - Az kaldý gülecektim. Benden otuz lirayý alacak, üç tane yüz liralýk verecekti. Baþým deftere eðilmiþ, bordroyu imzalarken, - Yok efendim, dedim. Ýki tane yüz liralýk, bir tane elli liralýk, iki de onluk verdi. Saat tam beþte daireden çýktým. Ben lisedeyken, bir diþçi yanýnda kalfalýk yapan bir arkadaþým vardý. Bigün bana: - Paranýn hepsini bir cebine koyma. Ceplerine daðýt. Çalýnýr, düþer, kaybolur, sonra parasýz kalýrsýn, demiþti. Bütün iki tane yüzlük ceketimin sað iç cebinde, ellilik sol cebimde, iki tane onluk da pantalon cebimde. Ayrýca bozuk paralarým da var. Arada bir paralarýmý yokluyorum. Mendilimi çýkarýrken “Ya düþse…” diye geçti içimden. Düþüverse… Mendili, paranýn olmadýðý cebime koydum. Saðda bir apartman var. Kapýsýnda “Kiralýk daire” yazýyor. Ýçeri girdim. Apartmanýn geniþ bir giriþi var. Sað duvara Kýzkulesi’nin resmini yapmýþlar. Soldaki duvarda, mermer parmaklýklý bir terastan görünen bir bahçe resmi yapýlmýþ. Kapýcý katýnýn ziline bastým. Yerden bir-iki karýþ yukarda bir pencere açýldý. Bastýðým yerin altýndan bakan kapýcýya, - Kiralýk daireyi görmek istiyorum, dedim. Kapýcý merdiveni çýktý, yanýma geldi. C ’était le premier jour du mois. Je touchai ma première paye. Le comptable au moment de me verser l’argent m’avait demandé : - Vous n’auriez pas trente livres ? Je faillis rire. Il voulait que je lui donne trente livres, pour me donner trois billets de cent livres. Penché sur le bordereau que j’étais en train de signer : - Non, je ne les ai pas, répondis-je. Il me donna deux billets de cent livres, un de cinquante, deux de dix. A cinq heures exactement, je sortis du bureau. Quand j’étais au lycée, j’avais un copain qui travaillait comme apprenti chez un dentiste. Il m’avait dit un jour : - Ne mets jamais tout ton argent au même endroit. Répartis-le dans différentes poches. Sinon il pourrait être volé, tomber, disparaître, et tu resterais sans un sou. Je mis les deux billets de cent livres dans la poche intérieure droite de mon veston, le billet de cinquante dans celle de gauche, les deux billets de dix dans celle du pantalon. En plus, j’avais un peu de monnaie sur moi. De temps à autre je vérifiais ma fortune. Au moment où je sortis mon mouchoir, une inquiétude me traversa : « Et s’il tombe… ». S’il tombe… Je mis le mouchoir dans une autre poche où il n’y avait pas d’argent. A ma droite, j’aperçus un immeuble. Sur sa porte, une pancarte « Appartement à louer ». J’entrai. L’immeuble avait un grand hall. N° 99 OLUSUM/GENESE , 9 - Buyurun, dedi. Ýkinci katýn kapýsýný açtý: - Üç oda, bir hol, banyo, mutfak. - Kiralýk daireyi görmek istiyorum, dedim. - Beþ yüz lira… - Güzel… Kapýcý, - Efendim? dedi. Ben bir daha, - Güzel, dedim. Sokaða çýktým. Elimle, ceplerimdeki parayý dýþardan yokladým. Cadde kalabalýktý. Her zaman, vitrinine bakarak, önünden geçtiðim lokantaya gelince durdum. Bu lokantayý seviyorum. Öbür lokantalar gibi camýnýn arkasýna yemekler, tatlýlar doldurmuyor. Bir kadife örtü, üstünde de gümüþ bir kap, renkli biþeyler, çiçek gibi… o kadar. Ýçeri girdim. Bu lokantaya ilk giriþim. Yemek zamaný deðildi. Masalar boþtu. Garson, - Buyurun, dedi. - Þatobriyan… dedim. Ben “Chateaubriand”ý bir Fransýz yazarý diye bilirdim. Bir de bu adla yemek olduðunu, üç gün önce bir arkadaþýmdan duymuþtum. Bir Ýngiliz soylusu bizim lüks otellerden birine gelmiþ, Metrdotele, - Spesiyal ne yemeðiniz var? demiþ. Ýngiliz’e, þatobriyan denilen yemek her neyse, onu getirmiþler. Ýngiliz, yirmi yýl önce Paris’te lüks bir otelde þatobriyan yemiþ. O þatobriyaný Jan adýnda bir Fransýz aþçýsý yapmýþmýþ. Ama ne usta aþçýymýþ ki, Ýngiliz, yirmi yýl sonra Ýstanbul’da þatobriyandan bir lokma alýnca, - Bu kadar güzel þatobriyaný ancak Mösyö Jan yapabilir, demiþ. Ýngiliz’e, - Yes sir, demiþler, Mösyö Jan yaptý, þimdi burada çalýþýyor. Lokantada bana, - Buyurun! diyen garsona, - Þatobriyan, dedim. Garson þaþýrdý. Lokantanýn sahibi koþtu. Ona da, - Aþçýnýz yapabilir mi? diye sordum. - Tabiî yapar, dedi, akþama yapar. - Kaça? Bu soruma büsbütün þaþýrdýlar. Belki 10 OLUSUM/GENESE N° 99 , Sur le mur de droite, un dessin représentant la tour de Léandre. Sur celui de gauche, une peinture évoquant un jardin vu d’une terrasse aux balustres de marbre. J’appuyai sur la sonnette du concierge. Une petite fenêtre s’ouvrit à quelques centimètres au-dessus du sol. Je me penchai vers le concierge pour lui dire : - Je veux voir l’appartement à louer. Le concierge monta l’escalier, vint près de moi : - Entrez, je vous en prie. Il ouvrit une porte au deuxième étage. - Trois pièces, une entrée, la salle de bains, la cuisine. - Et le loyer ? - Cinq cent livres par mois. - Bien… - Comment ? dit le concierge. Et moi, je répétai : - Bien. Je ressortis dans la rue, je vérifiai de l’extérieur, avec ma main, l’argent dans mes poches. Beaucoup de monde dans l’avenue… Je m’arrêtai devant ce restaurant dont je regarde la vitrine chaque fois que je passe. J’aime ce restaurant. Il n’empile pas comme les autres un tas de plats et de douceurs derrière ces vitrines. Une nappe en velours, un récipient en argent, quelques trucs colorés qui ressemblent à des fleurs. Rien de plus. J’entrai. C’était la première fois que j’entrais dans ce restaurant. Ce n’était pas l’heure du repas. Les tables étaient vides. - Vous désirez ? dit le garçon. - Un châteaubriand ? répondis-je. Le mot châteaubriand n’évoquait d’ordinaire pour moi qu’un écrivain français. Il y a trois jours un camarade m’apprit qu’il existait un plat portant ce nom. (Un noble anglais se pointa dans un de nos hôtels de luxe, il demanda au maître d’hôtel : « Quelle est la spécialité de votre établissement ? » On lui apporta ce plat qui s’appelle « châteaubriand ». L’Anglais en avait déjà mangé vingt ans auparavant dans un hôtel de luxe à Paris. Ce châteaubriand-là était cuisiné par un certain Jean. Imaginez à quel point cela avait été délicieux, que l’Anglais, vingt ans plus tard, ayant gouté au châteaubriand d’Istanbul s’exclama « Il n’y a que Monsieur Jean capable de pré- beni beldediye müfettiþi sandýlar. Duvardaki listeye baktým: Etler 5 lira, sebzeler 3 lira, çorba 150 kuruþ. Onlar bana þaþkýn þaþkýn bakarken þöyle bir ayaküstü hesapladým. Bu lokantada onbeþ liraya karnýmý doyurabilirdim. Adam, - Kolay Beyefendi, dedi. Ben de ona, - Güzel… dedim. Lokantadan çýktým. Elli adým gittim gitmedim, Râci’yi gördüm. - Evlendim, dedi. - Ne zaman? dedim. - Geçen hafta düðünümüz oldu. Çok paradan çýktým. - Çok mu, ne kadar? - Yalnýz düðün için beþ bin lira gitti. Akþam dokuzdan sabaha kadar. - Güzel... dedim. Yürüdüm. Dönüp Râci’ye bakmadým. O da þaþýrmýþtýr. Arkamdan bakakalmýþtýr. Ceplerimdeki paralarý yokladým. Hepsi yerinde. Ýkiyüzyetmiþ liram var, ayrýca da bozuk paralarým. Uyurgezer gibiydim. O büyük hana ne zaman, nasýl girdiðimi bilmiyorum. Handaki odalardan birinin kapýsý önündeydim. Pirinç levhadaki siyah yazýdan burasýnýn bir terzi atelyesi olduðunu anladým. Ýçeri girdim. - Bir elbise yaptýrmak istiyorum, dedim. Terzi kumaþ toplarýný önüme koydu. Üç kumaþ beðendim. - Kaça bunlardan bir takým elbise? dedim. Birinden 400, birinden 450, birinden 480 liraymýþ. - Güzel!.. dedim. Koridora çýktým. Yandaki kapýnýn üstünde bir asabiyeci hekimin tabelâsý vardý. Kapýyý ittim. Beyaz elbiseli bir kadýn, - Randevunuz var mýydý? dedi. Ben de ona, - Doktorun vizitesi kaça? dedim. - Otuz lira, dedi. - Güzel, dedim. Çýktým oradan. Dýþarýda cebimdeki paralarý bir daha yokladým. Sokaða çýktým. Lâmbalar yanmýþtý. Serin havada yürüdüm. O büyük otelin önüne gelmiþtim. Döner kapýdan girdim. Bu otele ilk giriþim. Otelin ýlýk havasý hoþuma gitti. Halýlara ayakkabýlarým gömülüyor. Kocaman bir yer. Elbisesinden parer un châteaubriand aussi délicieux ! ». On lui répondit « Yes, sir, c’est Monsieur Jean en personne qui l’a préparé. Parce que maintenant il travaille ici, chez nous ».) Donc, au garçon qui me demandait ce que je désirais, je répondis : « Un châteaubriand ». Le garçon parut étonné. Accourut le patron du restaurant. Je lui demandai : - Il sait préparer cela, votre chef ? - Mais bien sûr, Monsieur. Ce soir, vous pourrez en manger. - Et combien cela coûte ? Cette question les étonna encore plus. Ils me prirent peut-être pour un inspecteur. Je jetai un coup d’œil sur le menu affiché au mur : les viandes : cinq livres, les légumes : trois livres, les potages : cent cinquante kurus. Pendant qu’ils m’observaient l’air ébahi, je fis mentalement un rapide calcul. Dans ce restaurant, je pouvais faire un bon repas pour quinze livres. Le patron me dit : - On s’arrangera, Monsieur. Et moi, je lui répondis : - Bien… Je sortis du restaurant. Je n’avais pas encore fait une cinquantaine de pas que je rencontrai Raci. - Je me suis marié, me dit-il - Quand ça ? - La semaine dernière eut lieu la noce. Ce que cela a pu me coûter ! - Beaucoup ? Combien ? - Uniquement pour la noce, j’ai dépensé cinq mille livres. De neuf heures du soir jusqu’à l’aube. - Bien, lui dis-je et je continuai à marcher. Je ne me suis même pas retourné pour regarder Raci, il a dû en être surpris. Je suppose qu’il a regardé longtemps derrière moi. Je vérifiai l’argent dans mes poches. Tout était en place. J’avais deux cent soixante-dix livres et un peu de monnaie en plus. J’étais comme un somnambule. Je ne sais pas quand et comment j’entrai dans cet immeuble commercial. Je me suis retrouvé devant l’une des portes. Sur la plaque de bronze, en lettres noires, il était écrit que c’était une boutique de tailleur. Je suis N° 99 OLUSUM/GENESE , 11 otelde çalýþanlardan biri olduðu belli olan kýza, - Kim karýþýyor bu otele? dedim, burada kalmak için... Kýz beni bir adama götürdü. Üç yer varmýþ, elli, seksen, yüz on lira… - Güzel… dedim. Döndüm. Kapýdan çýktým. Önümde bir kadýn yürüyordu. Kadýnýn yanýna gidip yüzüne baktým. Ne güzel kadýn... Ama çok güzel. Belki yabancýdýr. Belki de artist… Vücudu hele… Manken de olabilir. Kadýnýn önüne geçtim. Sonra geride kaldým. Elimle ceplerimdeki paralarý yokladým. Ýkiyüzyetmiþ liram var. Bozukluk da var. Apartmanýn kirasý beþyüz lira... Kadýn önümde gidiyor. Gördüðüm kadýn bacaklarýnýn en güzeli. Ayda beþyüz lira. Benim ikiyüzyetmiþ liram var. Ne demek? Günde onaltý lira altmýþ kuruþ. Güzel… Kadýnýn iskarpini bilekten baðlý. Topuklarý da incecik. Ýkiyüzyetmiþ liram var. Ben o apartmaný onaltý gün, iki saat için kiralayabilirim. Benim paramla onaltý gün, iki saat kalabilirim o apartmanda. Güzel... Kadýn caddeye çýktý. Yanýna yaklaþtým. Sað yandan baktým. Bittim kadýna. Þatobriyan sorduðum lokantada onbeþ liraya karnýmý doyursam, öðle akþam otuz lira… Kadýnýn þemsiyesi var. Eldivenleri sarý. Saçlarý da sarý. Demek ben o lokantada dokuz gün yemek yiyebilirim. Ýkiyüzyetmiþ liram var. Bozukluk da... Kadýn bir sokaða saptý. Soldan yanaþtým ona. Burnu havaya kalkýk, küçük de. O önden gidiyor. Arasýra ben öne geçiyorum. Düðün yapmýþ ya Râci… Beþbin lira vermiþ. Kadýnýn beli ne kadar ince. Akþam dokuzdan sabaha kadar beþbin lira. Hepsi demek on saat. Ben düðün yapsam… Ýkiyüzyetmiþ liram var benim. Kadýn yokuþa vurdu. Kalçalarý… Yaðmur çiseliyor. Kadýn þemsiyesini açtý. Tekrar caddeye çýktýk. Beþbin liraya dokuz saat düðün yapýlýrsa, ikiyüzyetmiþ liraya… efendim? Demek düðünün saati, 555 lira 60 kuruþa geliyor. Öyleyse ben otuzbeþ dakika düðün yapabilirim. Güzel… Ýkiyüzyetmiþ liram var. Kadýn geriye döndü. Duraladý. Sonra yürüdü. Parka girdi. Terzi dörtyüz liraya elbise dikiyor. Ucuz dörtyüz lira. Çok güzel kadýn. Belki de 12 OLUSUM/GENESE N° 99 , entré. - Je voudrais me faire faire un costume. Le tailleur posa devant moi différents rouleaux de tissu. Trois d’entre eux me parurent les plus beaux. - Combien coûterait un costume ça ? - Quatre cent livres avec cette étoffe, quatre cent cinquante avec celle-ci, quatre cent quatre-vingts avec celle-là. - Bien… Je ressortis dans le couloir. Sur la porte d’à côté, je vis l’enseigne d’un psychiatre. Je poussai la porte. Une femme tout en blanc me demanda : - Vous aviez pris rendez-vous ? Et moi, je lui dis : - Cela coûte combien, une consultation chez le docteur ? - Trente livres. - Bien. J’en sortis. Une fois dans le couloir, je vérifiai de nouveau l’argent dans les poches. Je retrouvai la rue. Les réverbères étaient allumés. Je marchai dans la fraîcheur. Me voici devant ce grand hôtel. Je passai par le tambour. C’était la première fois que je me trouvais dans un hôtel. L’ambiance tiède me plut. Les chaussures s’enfonçaient dans les tapis épais. Un endroit immense. A une jeune fille dont le costume prouvait qu’elle faisait parie du personnel je demandai : - Qui s’occupe de cet hôtel ? C’est pour habiter ici. La jeune fille m’amena près d’un monsieur. Il y avait trois catégories de chambres, paraît-il : cinquante livres, quatre-vingts livres et cent dix livres. - Bien. Je retournai sur mes pas. Je sortis par la porte. Une femme marchait devant moi. Je la rejoignis pour voir son visage. Quelle jolie femme !... Mais vraiment très jolie : C’est une étrangère peut-être. Ou une vedette !... Elle a un corps !... Un mannequin ? Pourquoi pas ? Je dépassai la femme. Ensuite je restai en arrière. Avec mes mains je vérifiai l’argent dans mes poches. J’avais deux cent soixante-dix livres et un peu de monnaie. Le loyer de l’appartement, cinq cent livres… La femme marche devant moi. Les plus belles jambes que j’aie jamais vues. Cinq cent livres par mois… Moi, j’en ai deux cent soixantedix. Cela veut dire quoi ? Seize livres soixante bir memurdur. Ama artist olmalý. Ben o elbisenin hepsini yaptýramam. Tam takým olmaz ama, yarýsýndan çoðunu yaptýrýrým. Biraz eksik kalýr. Ceketin kollarý, belki de sýrtý olmaz. Ýkiyüzyetmiþ lira. Kadýn merdivenlerden… tekrar tramway yoluna çýktý. Üfff… Ne kadýn… Göðüsü, göðsü… Çok güzel göðsü var. Soldaki yokuþa saptý. Bu yokuþ karanlýk. Durdu. Ýskarpin ayaðýný sýkmýþ olacak... Asabiye doktorunun vizitasý otuz lira. Kadýn geri döndü. Belki biþey unutmuþtur. Alandaki heykele yöneldi. Ben de o asabiye mütehassýsýna tam dokuz kere muayene olabilirim. Güzel… Ýkiyüzyetmiþ lira yerine ikiyüzellibeþ liram olsa, sekiz buçuk kere muayene olabilirim. Muayenenin biri yarýda kalacaktý. Son muayene... Kadýn saðdaki sokaða girdi. Þimdi þu kadýn… Hiç… Ne büyük otel… Kadýn arkasýna döndü. Otelin bir gecesi elli lira. Tastamam, beþ gece kalabilirim, bir de yirmi liram artýyor. Beþ geceden birazcýk çok. O çok olaný garsona veririm. Benim yerime garson yatsýn. Beþ gece, bir de on saat… Ýkiyüzyetmiþ liram var. Bozukluk da… Kadýn durdu. Geriye döndü. Yürümüyor. Öylece durdu. Ben de durdum. Kadýn bana doðru yürüyor. Geldi, karþýmda durdu. Bana bakýyor kadýn. - Ayol, biþey söylesene! dedi. Ne diyeyim bilmem ki... Sustum tabiî... - Sen dilini mi yuttun? Bir elbiseden biraz eksik olur. Sekizbuçuk muayene olurum... Kadýn, - Biþey söylesene be! diye baðýrdý. Elimle cebimdeki paralarý yokladým. Beþ gece kalabilirim otelde. Beþ gece ve birkaç saat… Kadýn, - Saðýr mý bu herif? diye söylendi. Yaðmur hýzlandý. Sokak lâmbasýnda yaðmurun ipikleri daha çok belli oluyor. Köþeden bir köpek çýktý. Tin tin tin geldi, yanýmýzda durdu. Üç kiþi olduk. Kadýn, - Deli mi yoksa... diye söylendi. Köpek kuyruðunu sallamaya baþladý. Ben de otuzbeþ dakikalýk bir düðün yapabilirim. Yada düðün yapmam da dokuz gün, öðle, akþam yemek yerim. Apartýman katýný kiralarým, onaltý gün için... Caným ne isterse... par jour. Bien… La femme porte des chaussures à bride. Et ses talons sont si minces. J’ai deux cent soixante-dix livres. Moi, je peux louer cet appartement pendant seize jours et deux heures. Avec mon argent je peux y vivre seize jours et deux heures. Bien... Maintenant la femme marche sur l’avenue. Je m’approche d’elle. Je la regarde du côté droit. J’en suis fou. Dans ce restaurant où j’ai demandé un châteaubriand, si je peux faire un repas pour quinze livres, le déjeuner plus le dîner me coûteront trente livres… La femme a un parapluie. Ses gants sont jeunes. Ses cheveux aussi. Donc je peux prendre mes repas dans ce restaurant pendant neuf jours. J’ai deux cent soixante-dix livres et un peu de monnaie. La femme entre dans une rue. Je m’approche d’elle du côté gauche. Son nez est relevé. Un petit nez. Elle marche devant moi. De temps à autre c’est moi qui passe devant. Raci pour sa noce a dépensé cinq mille livres. Ce que la taille de cette femme est mince ! De neuf heures du soir à l’aube. Cinq mille livres. Donc dix heures en tout. Si j’organisais une noce… J’ai deux cent soixante-dix livres… La femme monte la côte. Ses hanches !... La pluie tombe à petites gouttes. La femme ouvre son parapluie. Nous voici de nouveau sur l’avenue. Si pour cinq mille livres on peut faire une noce qui dure neuf heures, pour deux cent soixante-dix livres… Donc l’heure de noce revient à cinq cent cinquante livres soixante. Donc moi, je peux organiser une noce qui durera trente-cinq minutes. Bien… J’ai deux cent soixante-dix livres. La femme se retourne, s’arrête un instant, puis se remet à marcher. Elle entre dans le parc. Le tailleur fait un costume pour quatre cent livres. Ce n’est pas cher, quatre cent livres. Elle est belle cette femme. C’est une employée peut-être. Ce doit être une vedette ! Mais je ne peux pas commander un costume entier. Il lui manquera quelque chose. Le veston n’aura pas de bras. Peut-être le dos manquera aussi. Deux cent soixante-dix livres. La femme en empruntant les marches…se retrouve de nouveau sur l’avenue où passent les tramways. Oh ! Quelle femme !... Sa poitrine, sa poitrine ! Elle a une poitrine si belle ! La voilà qui tourne à gauche dans N° 99 OLUSUM/GENESE , 13 Kadýn, - Peki, ne diye iki saattir beni takip ediyorsun? dedi. Yaðmur hýzlandý. Elimle dýþardan ceplerimi yokladým. Kadýn, - Tuuu !... diye suratýma tükürdü. Döndü, gitti. Köpek de biraz kadýnýn arkasýndan gitti. Sonra elektrik direðinin dibinde durdu, arka ayaðýnýn birini kaldýrdý. Elimle ceplerimi dýþardan yokladým. q la rue en pente. C’est une rue obscure. Elle s’arrête. La chaussure doit lui serrer le pied. Une consultation chez le psychiatre coûte cinquante livres. La femme se dirige vers la statue sur la place. Je peux aller chez le psychiatre neuf fois. Bien… Si au lieu de deux cent soixante-dix livres, je n’avais que deux cent cinquante-cinq livres, je pourrais bénéficier de huit consultations et demie. Une des consultations aurait été interrompue en son milieu. La dernière consultation…La femme entre dans la rue de droite. Maintenant cette femme… Rien… Quel grand hôtel. La femme se retourne. Une nuit dans cet hôtel coûte cinquante livres. Je peux y passer exactement cinq nuits. Et il me restera vingt livres. Donc un peu plus de cinq nuits. Je laisserai le surplus au garçon d’étage. Qu’il couche à ma place ! Cinq nuits et en plus dix heures… J’ai deux cent soixante-dix livres et un peu de monnaie. La femme s’arrête, se retourne. Elle ne bouge plus. Elle reste immobile. Je m’arrête moi aussi. La femme s’approche de moi. Elle vient, se dresse devant moi. Elle me regarde avec insistance. - Dis quelque chose enfin ! Je ne sais pas quoi dire. Bien entendu, je garde le silence. - Tu as avalé ta langue ou quoi ? Le costume ne sera pas entier. J’aurai eu huit consultations et demie… - Dis quelque chose, bon sang ! hurle la femme. Je vérifie l’argent dans mes poches. Je peux passer cinq nuits dans cet hôtel. Cinq nuits et en plus quelques heures… - Il est sourd, ce salaud, grommelle la femme. La pluie commence à tomber fortement. A la lumière du réverbère on remarque mieux ses gouttes. Un chien apparaît au coin. Il s’approche, s’arrête auprès de nous. Nous sommes trois maintenant - Serait-il fou ? murmure la femme. Le chien remue sa queue. Moi, je peux organiser une noce de trente-cinq minutes. Ou bien, je ne ferai pas de noce, mais je prendrai des repas midi et soir pendant neuf jours. Je louerai cet appartement pendant seize jours. Selon mon bon plaisir… - Pourquoi alors depuis deux heures me poursuis-tu ? dit la femme. La pluie redouble d’intensité. Je palpe mes poches de l’extérieur. La femme envoie un gros crachat dans ma figure, se retourne, s’en va. Le chien marche à sa suite pendant quelques mètres, puis s’arrête sous le réverbère, lève la patte. Je palpe mes poches pour voir si l’argent est toujours là… q Suite de la page 2... 2. sayfanýn devamý... L’année 2005 commémorait notamment le centenaire de la loi de 1905 sur la laïcité, plus précisément à la séparation de l’église et de l’état. Nous participons à cette célébration grâce aux contributions de Gülþen Yýldýrým et de Jean-Michel Belorgey. 14 2005 Fransa’da laiklik üzerine1905 Kanunu diye adlandýrýlan kilise ile devletin yasa ile ayrýlmasýnýn 100. yýlý olarak anýldý. Biz de bu kutlamalara Gülþen Yýldýrým ile Jean-Michel Belorgey’nin son derece ilginç yazýlarýyla katýlmak istedik. l l Prochain rendez-vous : le numéro 100 ! Portezvous bien d’ici là…. q Gelecek buluþmamýz oldukça anlamlý, 100. sayýmýzda beraber oluncaya dek saðlýcakla kalýn. q OLUSUM/GENESE N° 99 ,