Çevirmenin notu - Association des Revues Plurielles
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Çevirmenin notu - Association des Revues Plurielles
Çevirmenin notu G Ü L ÝLBAY lllllllll R edaksiyon ekibi olarak Orhan Pamuk ile ilgili bir dosya hazýrlamayý ne zamandan beri tasarlamýþtýk. Bu çalýþma, her zaman yaptýðýmýz gibi bir yazarý okurlara kendi tarzýmýzda tanýtmaktý. Eserleri fransýzca’ya uzun zamandan beri çevrilmiþ ve çevrilmekte olan Orhan Pamuk’u bu nedenle çalýþma programýmýza alarak, dergi kapsamýnda okurlara tanýtmayý istiyorduk. Ancak, yazarýn « Kar » adýný taþýyan romanýyla Nobel edebiyat ödülünü kazanmasý harekete geçmemizi hýzlandýrdý. Özellikle, yazarýn ödül kazanmasý Türkiye gündeminde tartýþýlýr bir konu oldu. Önemli bir ödül olan Nobel Edebiyat ödülünü bu yýl Orhan Pamuk’un kazanmasý, Türkiye’de herkes tarafýndan sevinçle karþýlandý denemez. Sorulara, sorgulamalara neden oldu, olmakta. Seçtiðimiz yazýlar bu tartýþma ortamýný sizlere yansýtacak. Bu çeviri çalýþmasýný yapmadan önce Kar’ý okudum tabii ki. Üstelik Kar, doðduðum þehir olan ve ben beþ yaþýndayken ayrýldýðým Kars’ta geçiyor. Daha sonralarý, çocukluðumda, yeni yetme çaðlarýmda annem ve babamýn Kars’ta öðretmenlik yaparken yaþadýklarýný dinledim zaman zaman. Benim anýlarýmda kalanlarsa çok az: kardeþimle bana bakmaya gelen bakýcý kadýndan, akþam o evine giderken, ayrýlmak istemediðimiz için aðladýðýmýz, lise binasýnýn giriþinde loþ ýþýkta duvardaki Atatürk fotoðrafý. Taþýnýþýmýz. Soðuðu hatýrlamýyorum hiç. Ama aklýmda kalan en belirgin görüntü beyazlýk. Her tarafýn beyaz olduðu. Bugün Kars denince aklýma hep kar gelir. Oturduðumuz evin bir Rus evi olduðunu da annemle babamdan dinlerdim tabii. Ne yazýk ki Kars’a bir daha hiç gidemedim. Çünkü oralar « mahrumiyet » bölgelerinden biridir. Ya sürgüne gönderilirdiniz, ya da genç devlet memuru idiyseniz ve zorunlu hizmeniz var idiyse, arkanýz yok, ya da böyle bir arka bulmaya tenezzül etmediyseniz, Türkiye Cumhuriyet’inin bu terkedilmiþ hissini veren, sahipsiz doðu kentlerinden birine tayin edilirdiniz. Bu tür tayinlerin bir diðer amacý tabii ki genç Cumhuriyeti kalkýndýrma programlarý çerçevesindeydi. (Bugün acaba buralarda ne deðiþmiþtir bu alanda?) Ýþte annem ve babam ilk öðretmenliklerini zorunlu hizmetleri olduðu için Kars’ta yaparlar? Sürelerini doldurduktan sonra bir süre daha kalýp oradan ayrýlýrlar. Orhan Pamuk’un « Kar » romaný ilk sayfalarýndan itibaren beni bu yüzden sardý belki. Eserdeki karamsar ve boðucu havaya raðmen çocukluðumun beyaz anýlarýna aldý götürdü beni. Günümüzde iklim deðiþimiyle, gitgide azalmakta olan karý özlediðimi hissettim bu kitabý okurken. Güzel bir roman, özellikle kurgusu açýsýndan. Yazarýn deðindiði ... devamý 67. sayfada N° 104-105 OLUSUM/GENESE , Note de la traductrice G Ü L ÝLBAY lllllllll D epuis un moment déjà, notre équipe de rédaction envisageait de réaliser un dossier sur Orhan Pamuk. Nous voulions présenter cet auteur comme nous le faisons dans Oluþum/ Genèse, revue bilingue, en proposant à nos lecteurs des textes originaux en langue turque et traduits en langue française. Mais l’attribution du Prix Nobel de Littérature à Orhan Pamuk a accéléré notre projet. On sait combien cet événement a alimenté les conversations en Turquie. Le moins que l’on puisse dire est que l’enthousiasme n’a pas été unanimement partagé en Turquie. Notre choix d’articles est donc le reflet de ce débat et de cette ambiance que nous avons connus dans notre pays. J’ai lu bien évidemment « Kar » (Neige) avant de commencer le travail de traduction de ces textes. Vous savez que l’intrigue du roman se déroule à Kars, la ville où je suis née et que j’ai quittée à l’âge de cinq ans. J’ai donc trouvé un intérêt particulier à cette tâche. Mes parents qui étaient enseignants dans cette ville m’ont souvent raconté leurs vécus, leurs souvenirs dans cette ville. Quant à moi, je me souviens de très peu de choses : nous pleurions, mon frère et moi, lorsque notre nourrice nous abandonnait à notre maman, pour se rendre, le soir venu, chez elle. La photo d’Atatürk accrochée dans le hall mal éclairé du lycée de Kars, notre déménagement… Je ne me souviens pas du tout OLUSUM/GENESE N° 104-105 , du froid. Mais l’image la plus nette qui m’est restée, c’est la blancheur. Tout était blanc. Aujourd’hui, quand on prononce le nom de Kars, ce qui me vient immédiatement à l’esprit, c’est la neige. Toujours la neige… J’avais entendu aussi par mes parents que la maison où nous avions habité avait appartenu autrefois à un Russe. Malheureusement, je n’ai jamais eu l’occasion de retourner à Kars. C’est une de nos régions les plus pauvres, une de nos régions de « frustrations ». C’était le lieu d’exil, le type de ville où vous étiez affecté lorsque vous étiez jeune fonctionnaire d’Etat et que vous n’aviez aucun « piston » pour aller dans la région de votre choix. Vous y passiez alors quelques années obligatoires pour effectuer vos services. L’Etat envoyait ses fonctionnaires dans ces contrées éloignées dans le cadre de sa politique de développement de la jeune République Turque. Je parle à l’imparfait, mais est-ce que cela a vraiment changé aujourd’hui ? C’est donc pour effectuer les services obligatoires auxquels ils étaient tenus que mes parents ont travaillé à Kars en tant qu’enseignants pendant plus de six ans, ce qui représente un peu plus que la durée normalement exigée. C’est peut-être pour cette raison que le roman d’Orhan Pamuk m’a frappé dès les premières pages. Malgré le pessimisme et l’ambiance oppressante de l’œuvre, « Kar » (Neige) de Pamuk m’a emmené vers les souvenirs blancs de mon enfance. J’ai ressenti combien la neige, qui devient de plus en plus rare en raison du réchauffement climatique dit-on, me manquait. C’est un beau roman, l’intrigue est captivante. Certains thèmes abordés par l’auteur pourraient faire l’objet de débat. Son approche de la civilisation occidentale et le regard qu’il porte sur les intellectuels turcs occidentalisés est particulièrement intéressante. Cela mérite de s’y attarder. Certains critiques ont pu reprocher à Orhan Pamuk d’utiliser une langue turque qui ne respecte pas la grammaire et qui, de ce fait, n’est pas très facile à comprendre. D’autres ont été jusqu’à dire qu’il était carrément incompréhensible. Des chercheurs en grammaire turque pourraient s’intéresser au sujet et nous éclairer davantage. Quant à moi, les phrases d’Orhan Pamuk ne m’ont jamais vraiment posé de problèmes. J’ai une certaine habitude de ce style un peu compliqué dans la littérature française. J’ai donc lu 65. sayfanýn devamý (...) bazý temalarý ayrý bir gündemde ele almak gerekir derinlemesine. Özellikle Batý uygarlýðý ile konulara yaklaþýmý o ilginç Türkçesini eleþtirenler, okumak istedikleri halde Orhan Pamuk’u okuyamadýklarý söyleyenler, yazanlar var. Türk Dil Bilgisi kurallarýnýn dýþýnda bir dil uslubu kullanýyor deniyor. Ýþte, bu yolu seçmesi bir çok Türk okuru tarafýndan haklý olarak eleþtirilmekte. Pamuk’un dil’i, dilbilgisi araþtýrmacýlarýnca yeniden gündeme getirilebilir. Ama Fransýz edebiyatýnda rastladýðým karýþýk cümlelere alýþkanlýðýmdan olsa gerek, yazarýn stili beni yormadý, kitabý sonuna kadar okuyabildim. « Kar » (Neige) jusqu’à sa dernière ligne. La littérature turque peut compter en son sein bien des nouvellistes, des romanciers, des poètes, dignes de la représenter dans le monde. Ils ont décrit la Turquie d’hier et d’aujourd’hui. Certains d’entre eux ont connu aussi la prison, l’exil, ont même été assassinés, brûlés vifs. Orhan Pamuk est un très bon écrivain, il est très précieux. Mais, il n’est pas le seul bon écrivain, ni celui qui use de la liberté du romancier. Donc il est permis de se poser la question : pourquoi Orhan Pamuk ? Et pourquoi tout particulièrement cette œuvre ? Les mots qu’il a utilisés avec insistance dans certains chapitres ou ses déclarations y seraient-elles pour quelque chose ? Le Prix a-t-il été décerné à Orhan Pamuk pour son identité plus que pour son œuvre ? Les questions restent posées. Il est aussi permis de le regretter car cela occulte la qualité incommensurable de l’écrivain. q zaman akla hemen þu soru geliyor kaçýnýlmaz olarak: Neden Orhan Pamuk? Neden özellikle bu eser? Çünkü düþüncelerini özgürce yazan tek yazar da deðil Orhan Pamuk. Romanýn bazý yerlerinde ýsrarla ýsrarla yazdýðý bazý sözcüklerden dolayý mý? Yoksa yaptýðý konuþmalarýndan mý? O zaman bu politik niteliði olan ödülü Pamuk’un almasý onun bir yerde þansýzlýðý denebilir. Çünkü ödülün, « Orhan Pamuk » kimliðine verildiðini düþünenler soru soranlar var. En çok bu tartýþýlýyor? Yazýk. q Türk Edebiyatýnda çok deðerli yazarlarýmýz, þairlerimiz var. Roman, öykü yazarlarý. Deðerli eserler vermiþlerdir. Türkiye’nin dününü ve bugününü açýklayan belgeseller, belge romanlar, þiirler, destanlar. Yazdýklarý yüzünden hapse atýlan, sürgüne yollanan, yurtdýþýnda yaþamak zorunda býrakýlan, öldürülen, yakýlan þairler, yazarlar. Orhan Pamuk çok iyi bir Türk yazarý, deðerli bilgili. Ama, tek iyi Türk yazarý deðil kuþkusuz. O N° 104-105 OLUSUM/GENESE ,