Claros
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Lycée Saint Joseph d’Izmir – 2006-2007 SORTIE CLAROS – NOTION Mercredi 11 octobre 2006 DOSSIER DE L’ELEVE Documentation en français, turc et anglais Carte légendée du site des fouilles de Claros Petit lexique 1 Claros, un sanctuaire d’Apollon en Ionie L’enjeu scientifique La mission Louis Robert a cessé les travaux à Claros en 1961. La communauté scientifique considéra dès lors que l’essentiel des connaissances sur le sanctuaire oraculaire d’Apollon était acquis et que la poursuite des fouilles n’apporterait aucun élément nouveau. Et pourtant nombre de questions demeuraient sans réponse : Ce lieu sacré, dont on ne connaissait que des monuments postérieurs au IIIème s. av. JC, n’avait-il pas un passé plus lointain ? Si le terrain ne l’avait pas livré, la poésie antique le laissait supposer. La topographie du sanctuaire avait-elle été toujours la même ? Quelles étaient les limites de la zone sacrée ? La pratique religieuse n’avait-elle laissé aucune autre trace que les textes gravés sur le marbre ? N’y avait-il eu ni terres cuites, ni petits bronzes, ni céramiques, ni autres ex-voto offerts aux divinités ? À quand remontait la pratique oraculaire ? D’autres divinités étaient-elles associées à Apollon et Artémis dans le sanctuaire ? Quelle était la place du sanctuaire dans la cité de Colophon ? Son importance dans le monde ionien ? Et dans l’ensemble du monde grec ? Son rayonnement en Anatolie ? Voilà quelques-unes des interrogations qui se posaient depuis la fermeture du chantier en 1961, et auxquelles seule une recherche sur le terrain pouvait apporter des réponses. Des exigences matérielles Parallèlement à l’enjeu scientifique, des exigences matérielles s’imposaient. Découverts à quatre mètres de profondeur sous les alluvions, les différents monuments du sanctuaire étaient séparés les uns des autres par de hautes bermes et étouffés par une végétation agressive. Il fallait les dégager et les nettoyer pour que la publication puisse en être faite. Au-delà de cette remise en ordre, il fallait étudier la possibilité d’exécuter les restaurations que demandaient les autorités turques. Voilà les arguments qui, examinés avec soin par les responsables des missions archéologiques du Ministère des Affaires Étrangères, ont conduit en 1987 à la décision de rouvrir le chantier de Claros. Une décision du Conseil des Ministres de Turquie en septembre 1987 a désigné comme responsable de la mission J. de La Genière, Professeur à l’Université de Lille. La première campagne a eu lieu en septembre 1988 ; elle a été suivie d’une campagne annuelle. 2 Le sanctuaire d’Apollon Un recul dans le temps On a retrouvé les traces d’une présence grecque dès le Xème siècle av. JC, c’est-à-dire dès la période de la céramique protogéométrique. Cette présence était déjà liée à une activité sacrée car des couteaux de bronze évoquent le geste du sacrifice tandis que plusieurs fibules ont été offertes en ex-voto. Il apparaît ainsi que l’abondante source d’eau douce de Claros, qui se trouvait alors tout près du rivage, aura favorisé la naissance d’un culte. Tout au long de l’histoire du sanctuaire, la vie religieuse s’organisera autour d’elle. Les ex-voto se multiplient au VIIIème siècle. Des cratères et des coupes de style géométrique ionien rappellent les libations accomplies. On offrait alors à Apollon des statuettes en terre cuite de bovins qui illustrent la culture agricole et pastorale de la vallée. Ce don, commémorant un sacrifice, ou se substituant à lui, exprimait sans doute un remerciement, mais en même temps le vœu que l’élevage soit prospère, que labours et semailles trouvent la terre féconde. Les premiers visages humains apparaissent vers le milieu du VIIème siècle. Sa fonction sacrée ne fait aucun doute : c’est un autel qui présente quelques analogies avec l’autel archaïque d’un autre sanctuaire d’Apollon en Ionie, celui de Didymes ; mais plus proche encore est l’autel rond d’Apollon à Kourion, cité argienne de Chypre. Une déesse archère Nous ne connaissons pas le lieu des sacrifices d’Artémis pour la même époque ; il a été vraisemblablement recouvert par les autels plus récents ; déjà cependant des ex-voto sont offerts à la sœur d’Apollon, la déesse archère : elle reçoit des pointes de flèche en bronze, et parfois en argent, des fibules, de rares terres cuites ; on accomplissait les libations en puisant l’eau dans des grands récipients de bronze, des dinoi, dont il nous reste des attaches en bronze fondu en forme de griffon. 3 Au temps de Crésus Une extrême prospérité régnait dans le monde ionien, comme en Lydie au temps du roi Crésus (2ème quart, milieu du VIème siècle av. JC). La période est marquée par un intense développement de l’architecture religieuse à Phocée, à Samos, comme à l’Artémision d’Ephèse. Claros participe à l’élan rénovateur qui entraîne les sanctuaires voisins. L’autel rond d’Apollon a été alors démantelé, puis il a été recouvert par un vaste autel rectangulaire (14,85 x 6,05 m) dont les proportions donnaient une solennité nouvelle aux sacrifices clariens (n. 10). En même temps on construisit pour Apollon une demeure en marbre dont quelques éléments ont été découverts en 1990 sous l’adyton du temple hellénistique. Les offrandes les plus courantes sont des terres cuites dont les types sont nouveaux ; le plus courant est celui du jeune homme vêtu du chiton et de l’himation (manteau), qui tient souvent une lyre ou un barbiton : une image du dieu vraisemblablement, et aussi une allusion à la longue tradition musicale de Colophon au cœur de la terre d’Ionie. Ces statuettes sont déposées près de l’autel depuis le milieu du VIème jusqu’au début du IVème siècle comme l’illustre l’évolution du style. Du côté d’Artémis À la même époque (milieu du VI ème siècle av. JC) Artémis recevait un autel rectangulaire de proportions plus modestes (3,5O x 1,50 m) (n. 6), auprès duquel de nombreux ex-voto de terre cuite ont été découverts. Les statuettes de femmes sont en majorité ; elles peuvent être assises tenant un enfant sur les genoux ; l’une d’elles, debout, tenant deux nouveaux-nés, pourrait représenter Léto, la mère d’Apollon et d’Artémis. À quelques mètres à l’ouest de l’autel de la déesse, un édifice a été construit à la même époque. Son exploration n’est pas achevée, mais déjà une vaste salle à quatre colonnes (8,50 x 9 m), flanquée à l’ouest d’une salle rectangulaire (9 x 7 m env.) a pu être dégagée (n. 8). 4 La statuaire archaïque à Claros Les premières œuvres de ronde bosse en marbre actuellement connues sont deux statues de femme, de korè. Elles avaient été offertes à Artémis et étaient exposées au VI ème siècle juste au sud de l’autel de la déesse. L’une d’elles a été brisée par la suite et il n’en reste que la partie inférieure. L’autre, en revanche, ex-voto du prêtre Timonax, a été arrachée à sa base envahie par les alluvions au début du IVème siècle av. JC ; par la suite elle est demeurée exposée jusqu’aux derniers temps du sanctuaire. Découverte sur l’autel romain par la mission Louis Robert, elle est aujourd’hui exposée au Musée d’Izmir. À la même époque, ou peu après, plusieurs statues de jeune homme, ou kouros, ont été dédiées à Apollon. Deux d’entre elles étaient porteuses d’un petit animal à sacrifier (un veau ?) sur lequel était gravée une inscription dédicatoire. Des deux statues fragmentaires de kouros découvertes en 1995, l’une portait, gravée sur la cuisse gauche, une dédicace à Apollon du même prêtre Timonax qui avait auparavant dédié une korè à Artémis. Une phase de stagnation La révolte ionienne, bientôt écrasée par les Perses au début du Vème siècle, si elle a marqué une rupture profonde au sanctuaire de Didymes, ne paraît pas avoir affecté celui de Claros, car aucune trace de destruction ne peut être rapportée à cet événement ; mais aussi aucun développement ne le suit. Aucune changement important, aucune œuvre majeure ne peut être signalée au cours du Vème siècle et pendant la majeure partie du IVème siècle. La restructuration de l’espace sacré 5 Dans les dernières décennies du IVème siècle, peu de temps après la mort d’Alexandre le Grand, la prospérité de la cité de Colophon est illustrée par la transformation urbanistique autour de l’agora haute, par la construction d’une longue muraille reliant les quartiers anciens de la ville basse à ceux qui occupent les collines. C’est alors, probablement, que les Colophoniens décidèrent de remodeler le domaine sacré d’Apollon, d’y construire des monuments nouveaux, plus proportionnés à la grandeur du dieu et au prestige croissant de son oracle. Les travaux furent-ils aussitôt commencés ? Il semble que non, car des événements traumatiques affectèrent aussitôt Colophon et les cités ioniennes voisines : l’offensive de Lysimaque s’accompagne d’une destruction violente de l’antique Colophon (294) et de la déportation de ses habitants vers la cité d’Ephèse rebaptisée Arsinoeia. C’est après le retour des Colophoniens, qui suit la mort de Lysimaque, que put être entreprise la mise en oeuvre des nouveaux monuments. À la fin du IIIème siècle av. J.C. les fondations, et les degrés de marbre de la façade est du temple d’Apollon (n. 2) étaient en place. On construisait aussi pour le dieu un autel monumental, rectangulaire, rigoureusement parallèle à la façade est du temple (n.1). Dans le secteur d’Artémis, le vieil autel est surélevé et l’édifice voisin disparaît sous des constructions nouvelles ; celles-ci sont aujourd’hui recouvertes par les tambours des colonnes tombées du temple d’Apollon, et n’ont pu en conséquence être étudiées. Au cours du IIIème siècle un important dépôt de terres cuites, particulièrement originales et d’une grande variété, fut enfoui à proximité de l’autel. Claros dans la Province Romaine d’Asie Après la mort du roi Attale III de Pergame, qui léga ses possessions au peuple romain (133 av. JC), Colophon, cité libre, dut aux talents diplomatiques de grands personnages, comme Polemaios ou Menippos, de nombreux privilèges accordés par le sénat romain. Le prestige de l’oracle d’Apollon grandit et les concours pentétériques, les Claria, gagnèrent en renom. Les hécatombes Pour célébrer les sacrifices solennels devant les foules grecques et barbares qui se pressaient lors des fêtes, on mit alors en place, entre autel et temple d’Apollon, un monumental dispositif (n.11), presque parfaitement conservé, destiné aux hécatombes célébrées en l’honneur des dieux associés, Apollon et Artémis. Si les textes antiques font souvent allusion au sacrifice simultané de cent victimes, Claros est le seul sanctuaire où l’on puisse en voir l’illustration concrète : quatre rangées parallèles d’anneaux de fer portés par des blocs étaient distribuées symétriquement par rapport à l’autel d’Apollon ; vers le nord cependant, le schéma fut modifié pour tenir compte du respect dû au vieil autel d’Artémis et de l’emplacement de son nouvel autel édifié dans le seul espace alors disponible (n. 3). 6 Une série de terres cuites fut déposée au moment où l’on fit disparaître sous un remblai les structures conservées de l’ancien autel. On peut imaginer les cérémonies grandioses lors des sacrifices solennels, mais aussi le bruit, la poussière et la puanteur lorsque cent taureaux, tirant nerveusement sur leurs liens, attendaient le coup fatal avant de s’abattre sur le flanc. Des monuments honorifiques se superposant les uns aux autres Dès les débuts de la Province Romaine d’Asie, de nouvelles constructions, la plupart honorifiques, sont érigées au nord comme au sud de l’aire des sacrifices. Dans le secteur sud les nouveaux monuments prolongent vers le sud la ligne NNE/SSO de la façade est du temple d’Apollon (n. 4) ; l’alignement s’infléchit ensuite et prend une direction N/S avec les bases de statues équestres des Valerii Flacci (n.15) et la construction carrée qui fut dédiée à Lucullus (n.14). Les constructions romaines occupent des fondations hellénistiques et voisinent avec des stèles inscrites des IIIème-IIème siècles av. JC. De la statuaire d’époque romaine, les nouvelles fouilles ont découvert quelques belles œuvres. La magnifique tête de divinité trouvée en 1991 dans la strate de destruction du sanctuaire appartient à une statue monumentale datable vers la fin de l’époque augustéenne. Les restaurations en cours Les travaux d’aménagement du site et les restaurations programmées dès le début de la mission ont été déjà partiellement réalisées. Les collines d’alluvions et de terres d’anciennes fouilles qui s’élevaient à 6 ou 7 mètres audessus des édifices ont été éliminées. Les tambours des colonnes honorifiques de Menippos et de Sextus Appuleius ont été identifiés, regroupés, et l’on a, entre 1994 et 1997, réalisé les pièces disparues, ce qui a permis l’anastylose des deux monuments. On a entrepris de restituer à l’aide de moulages le groupe statuaire monumental d’Apollon, Artémis et Leto (7 m de hauteur environ), qui dominait l’ensemble du sanctuaire. L’exécution de ce projet est en cours. 7 Carte de situation 8 Légende du plan n.1 : Autel monumental d’Apollon (fouilles Louis Robert) n.2 : Temple hellénistique d’Apollon (fouilles Louis Robert) n.3 : Autel d’Artémis (fouilles Louis Robert) n.4 : Exèdre des magistrats romains et autres monuments honorifiques prolongeant vers le sud la façade est du temple n.5 : Fondation hellénistique partiellement conservée (l’extrémité nord a disparu) n.6 : Autels superposés d’Artémis : archaïque, classique, hellénistique n.7 : Fondations hellénistiques n.8 : Édifice archaïque d’Artémis n.9 : Autel rond d’Apollon n.10 : Autel rectangulaire archaïque d’Apollon n.11 : Dispositif des hécatombes n.12 : Fondations hellénistiques n.13 : Murs archaïques n.14 : Momunent de Lucullus n.15 : Kouroi couchés près des monuments des Valerii Flacci n.16 : Fondation d’une longue base N/S n.17 : Plateforme de brèche d’époque classique n.18 : Mur et salle archaïques sous un bandeau de brèche tard hellénistique Les couleurs utilisées sur le plan Violet-mauve : antérieure à la fin du VIIe siècle avant J.C. Rouge : VIème-milieu IVème siècle antJ.C. Orange : de la 2ème moitié du IVème aux dernières décennies du IIème siècle avant J.C. Jaune : la période romaine depuis les premiers temps de la Province romaine d’Asie Vert : période byzantine Bleu : conduites d’eau 9 Visite du site Les propylées On pénétrait dans le sanctuaire par des propylées (IIème siècle av JC), porte monumentale ornée en façade de quatre colonnes. Cette porte ouvrait sur la voie sacrée qui conduisait au temple. Les murs des propylées étaient couverts d'inscriptions relatant le passage d'ambassades venues de divers pays et donnant le nom de jeunes gens chantant des Hymnes à Apollon. Le côté droit des propylées était agrémenté d'une belle exèdre, petite banquette en marbre demi circulaire. La voie sacrée De chaque côté de la voie sacrée s'alignaient des monuments commémoratifs : stèles, colonnes surmontées de statues, tous couverts d'inscriptions : hommages, prières, dédicaces au dieu Apollon. Le temple d'Apollon Claros était un sanctuaire dédié à Apollon, son origine doit remonter au VIIIème siècle av JC mais l'oracle n'acquit sa notoriété qu'à l'époque hellénistique. Le sanctuaire dépendait de Colophon, cité importante à 15 km de là qui a aujourd'hui presque totalement disparu. Quand Lysimaque ruina Colophon en 294 av JC, le sanctuaire tomba en désuétude, il fut réactivé au IIème siècle sous l'occupation romaine. Le site fut abandonné au IVème siècle avec le développement du christianisme et la rivière l'ensevelit sous ses alluvions. Ressuscité par les archéologues à partir de 1917, Claros est aujourd'hui l'unique exemple d'un oracle complet avec son aire de sacrifices, ses autels et sa crypte sacrée : l'adyton. La colonnade du temple repose sur le sol, sans doute à cause d'un séisme. Bâti au IIème siècle av JC, l'édifice fut agrandi sous Auguste (Ier siècle ap JC) pour former un rectangle de 40 m sur 26 m. Il comportait 6 colonnes en façade et 11 sur les côtés, fait exceptionnel en Ionie, elles étaient de style dorique (comme le témoigne la photo du triglyphe, à droite). Les noms des délégations venues consulter l'oracle au IIème siècle sont gravés sur le soubassement à 5 degrés. Les inscriptions sont abondantes : c’est la mémoire des consultations. Généralement l’oracle rassure, il est invoqué pour conjurer la sécheresse, les guerres ou les épidémies, c’est pourquoi on peut lire beaucoup d’hymnes de remerciement. Dans la cella, sur la chambre oraculaire, se trouvait un groupe de statues qui atteignait 9 m de hauteur. Le groupe représentait Apollon assis, Artémis se tenait debout à sa droite, et Leto, leur mère, était à gauche. Des restes monumentaux de ces statues se trouvent encore sur le site. Le temple d'Apollon, l'adyton, l'oracle. Si la superstructure du temple a disparu, l'infrastructure est bien conservée. L'espace souterrain abritait l'adyton : le lieu sacré réservé à l'oracle. Il était divisé en deux salles voûtées à une profondeur de 6,43 m. Une première chambre accueillait les prêtres et les scribes chargés de transcrire en vers les messages divins (là se trouvaient des bancs et la pierre sacrée d'Apollon en marbre bleu : l'omphalos). L'autre chambre, plus secrète, était exclusivement réservée au devin, le thepsiode. Là, il s'abreuvait à la source sacrée avant 10 d'entrer en communication avec le dieu Apollon. Les consultants n'avaient pas accès à cet espace souterrain, ils attendaient dans le pronaos d'où partaient les deux couloirs qui descendaient à l'adyton. Germanicus, fils adoptif de Tibère, apprit ici sa fin prochaine. Aujourd'hui, les deux salles souterraines sont remplies d'eau et habitées par des tortues. Le temple d'Artémis, les autels, l'aire des sacrifices Au sud du temple d'Apollon, on peut voir les ruines d'un temple ionique, plus petit, dédié à Artémis, la sœur jumelle d'Apollon. Les deux temples avaient chacun leur propre autel pour les sacrifices. L'autel d'Apollon, le plus grand des deux, mesure 19 m. Entre les deux autels s'ouvre l'aire des sacrifices, zone de 25 m par 16 m, elle témoigne de l'ampleur des cérémonies, on devait y pratiquer l'hécatombe (sacrifice de 100 bœufs). On peut encore voir les blocs de pierre pourvus d'un anneau qui permettait d'attacher les animaux avant de les immoler. Les grandes cérémonies sacrificielles avaient lieu tous les cinq ans, d'où le nom de Claros ("claria" signifie cinq en grec). Danse, musique, libations, sport en l'honneur du dieu devaient accompagner ces sacrifices, la présence d'un stade, d'un gymnase et d'un odéon a été attestée par les archéologues (les fouilles sont actuellement sous la responsabilité des Français). La viande des sacrifices était mangée par les prêtres et les pèlerins, les dieux se contentant des os et du fumet. Claros (Klaros) (İzmir-Menderes) Claros’un ( Ahmetbeyli ) kuruluş tarihi kesin olarak bilinmemekle beraber, MÖ.7 ve 6 yy. başında Kolophon’un baş tanrısı Apollo adına inşa ettiği sanılmaktadır.Dor uslübu ile yapılmış olan Apollo Tapınağı gizli güçlere sahip kahinleri ile dünyaca ünlüydü.Claros bağımsız bir kent olmamış, sürekli olarak Kolophon’a bağlı olarak gelişmiştir.MÖ.2 yy.’da yapıldığı sanılan Propylea’dan Apollo Tapınağı’na giden iki taraflı sütunlar ve heykellerle dolu bir kutsal yol bulunur.Propylea’da kâhine danışmaya gidenlerin yazdıkları kitabeler bulunmuştur. Cella’nın üstündeki Apollo Heykeli 7.5 metre yüksekliğindedir.Tapınağın önünde 2.5 metre uzakta anıtsal bir altar bulunmaktadır. Antik çağın ünlü kehanet merkezi olarak nitelenen Claros, XX.yy.ın başından başlayıp günümüze kadar gelen kazılarla tamamen ortaya çıkarılmıştır. İzmir’in 50 km. güneyinde, Kolophon’un 13 km.güney-doğusunda, Notion’un 3 km.kuzeyinde Ephesos’un da 18 km. batısındadır. Claros sözcüğü Hellen dilinde kısmet çekimi veya arazi anlamına gelirse de Bilge Umar, asıl kökeninin Luwi dilindeki “kıyı” veya “iskele” olan “Kalara” dan geldiğini belirtir. Tanrı Apollon’un Delphi’den sonra en önemli bilicilik merkezlerinin Anadolu’da olması nedeniyle Hellenistik dönemde (M.Ö.300-M.S.20) de büyük ün yapmış ve bu özelliğini Roma çağında da sürdürmüştür. Claros,Tanrı Apollon’a adanmış Anadolu’daki kutsal bilicilik merkezlerinin en önemlilerinden biridir. Buranın düzlükte kurulmasının nedeni vadideki kutsal su kaynağı ile onun hemen yakınında dişbudak ve defnelerden meydana gelen ormandır. Homeros başta olmak üzere Hellenistik ve Roma Çağı tarihçilerinden öğrenildiğine göre Apollon’un bilicileri mabedin altında bir mağaraya veya yer altı odasına girerek oradaki kutsal suyu içerler ve sonra bu rahipler sorulan soruları Apollon’un cevapladığını söyleyerek 11 soruyu sorana, çoğu kez yoruma çok açık, biraz da anlaşılmaz bir dil ve şiirsel bir ifade ile cevap verirlerdi. Anadolu da Didyma Apollon mabedinden sonra en önemli bilicilik merkezi olan Claros’daki mabedin duvarlarında,sütunlarında uzak kentlerden ve ülkelerden Tanrının tavsiyelerini almaya gelen delegelerin isimleri,onlar için söylenen kehanetler yazılıdır. Ancak buradaki bilicilik Delphi ve Pythia’dan farklı olarak rahibe değil rahip tarafından yapılıyordu. Gelenlerin dileklerini rahibe ileten yazmanların yanı sıra biliciliği yapanlar da her yıl değişiyorlardı. Claros Kolophon’a bağlı bir kehanet merkezidir. Bu yüzden 12 İon şehri arasında kabul edilmez. Özel bir statüye sahiptir. Antik Çağ ozanları Apollon’un kutsal alanı olarak bilinen bu yeri “Işıklı Claros” diye tanımlayarak övgü üzerine övgü yazmışlardır. XIX.yy.a kadar Claros’daki Apollon mabedi yalnızca antik çağ ozanlarının şiir dizelerinde yaşamış, nerede olduğunu ise hiç kimse öğrenememişti. Homeros’un anlattıklarından esinlenen K.Schuchhardt ve P.Wolter isimli iki araştırmacı bin bir güçlükle, at sırtında sıcağın kavurduğu İzmir’in güneyindeki Ales (Avcı Çayı) vadisini 1886’da araştırmışlardı. Sık çalılar arasında dolaşırken bir taraftan sürüngenler diğer taraftan böceklerle uğraşmışlar, bu arada Kolophon ve Notion antik kentlerinin duvarlarını, kulelerini içeren haritalar çıkarmışlardır. Ne var ki, bu iki antik kent arasından akan nehir (Avcı Çayı) alüvyonlarıyla Claros’u gizlemiş ve onun bulunmasını güçleştirmiştir. Türk Müzeciliğini kurma çabaları içerisinde İstanbul Arkeoloji Müzelerinde görev yapan Th.Macridy ile Charles Pıcard, Claros’un Notion’un yakınında olabileceğini düşünmüş ve Ales vadisini araştırmaya karar vermişlerdi. Bu iki araştırmacı 1905’de çalışmalarını sürdürürken bir yandan da köylülerle konuşuyor, onlardan bilgi topluyorlardı. Nihayet bir köylü saban demirinin sürekli bir taşa takıldığını, tarlasını sürerken kendine engel olan bu taşı bir türlü kaldıramadığını onlara söyler. Bu ilginç haberden yararlanan Th.Macridy köylünün söylediği yerde hemen bir sondaj yapmış ve yivli bir sütunun üst kısmı ortaya çıkmıştır. Bu yivli sütunun olduğu yerde kazı alanını daha da genişlettiler. Bulunan bu sütunun Apollon Mabedinin anıtsal girişine (Propylon) ait olduğunu anlamakta gecikmediler. Denizden gelenlerin kutsal alana girişini sağlayan Propylon yaklaşık kare plânlı, dor üslûbunda, üç basamaklı kaidesi olan bir yapı olduğu da böylece ortaya çıktı. Bu sütunların,duvarların iç yüzlerinde M.S.II.yy.da yazılmış kitabeler çalışmalar ilerledikçe çıkmaya başladı, bu arada bir de yalnızca ticari işlevi olan bir girişin kolonları da bulunmuştur. I.inci Dünya Savaşının başlaması, Claros çalışmalarını engelledi. Aradan uzun bir süre geçtikten sonra 1950 de Claros yeniden araştırılmaya başlandı. Bu kez kazılara, eski kitabeler uzmanı Louis Robert, Jean Robert, Roland Martin ve Mimar P.Bonnart’dan meydana gelen bir ekip yürüttü. Bu kez kazı çalışmaları propylon’un kuzeyine kaydırıldı ve kutsal yol boyunca sıralanmış bir dizi anıt ortaya çıktı. Roma çağında burada yaşamış valilerle önde gelen yöneticilerin,varlıklı kişilerin heykellerinin kaideleri ile onlardan söz eden kitabeler bu çalışmalarda bulundu. Kutsal yol boyunca kazılar yürütüldü ve Apollon Mabedinin doğu cephesi ortaya çıktı. Claros kazılarını 1988’de Prof. Dr. Juliette de la Geniere başkanlığındaki Fransız ekibi tamamladı. Çok eski tarihlerden itibaren Claros’da İonyalıların yaşadığını o zamanlarda burasının kutsal olarak nitelendiği, adaklar yapıldığı biliniyordu. Apollon kültü oldukça hoş gönüllüydü; eğer bir kişi boğa kurban edecek kadar varlıklı değilse pişmiş topraktan bir boğa sembolünü 12 sunduğu da oluyordu. Bu arada Mısır inancının timsah tanrısı Bobek’i simgeleyen altın telkârili mısır pandantifleri, Apollon’un heykelcikleri de kült mahalline bırakılıyordu. Adakların Tanrı Apollon’a layık olabilmesi için M.Ö. VI.yy.ın ortalarında Kral Cresus 12 x 6 m. boyutlarında anıtsal bir sunak yaptırmıştı. M.Ö. III.yy.a kadar Apollon’a yapılan adaklar hep bu arkaik sunak üzerinde yapılmıştır. Sunağın çevresinde biriken adak eşyaları İonyalıların bolluk ve rahat ortamda yaşadıklarını göstermiştir. M.Ö. III.yy.ın başlarında Kolophon’un yıkılması ,burada yaşayan insanların göç etmelerinin yanı sıra büyük bir olasılıkla Apollon Mabedi de yağmalanmıştır. Bundan sonra Ales vadisinde koşullar değişmiş, bir yanda Kolophon önemini yitirirken büyük İskender de rüyasında, Pagos dağında uyurken bu çevrenin yakınında Smyrna (İzmir) kentinin kurulmasını başta Apollon olmak üzere Olympos tanrılarının istediğini görmüştür. Claros’daki Apollon Mabedi uzun kenarında on bir, kısa kenarında altı sütunun bulunduğu beş basamaklı (krepis) bir kaide üzerinde yükselen peripteros tipinde bir yapı idi. Şiddetli depremlerle yıkılan mabedin sütunları, sütun başlıkları çevreye dağılmıştı. Mimari elemanlar mabedin M.Ö.IV.yy. sonunda veya Hellenistik dönemin başında yapıldığını göstermektedir. Arşitrav üzerinde bulunan bir kitabe ise mabedin İmparator Hadrianus (M.S.76-138) tamamlandığına işaret etmektedir. Ancak Cella’daki kalıntılar, aynı yerde daha önceki tarihlerde yapılmış bir başka Apollon mabedinin var olduğunu kanıtlamaktadır. Dor üslûbundaki bu mabet İonia’da Hellenistik dönemde yapılmış tek mabet oluşuyla da ayrı bir önem taşımaktadır. Apollon mabedinin girişinde (pronaos) biri kuzeye diğeri de güneye giden birbirine paralel iki geçit ortaya çıkarılmıştır. Bunlar bir süre sonra dik bir kıvrım yaparak tek bir geçide dönüşür ve sonra yeniden ikiye ayrılarak mabedin kutsal odası (adyton)’na ulaşırlar. Naos’daki Apollon heykelinin altına rastlayan adyton kemerli iki ayrı salondan oluşur ve ilk bakışta burasının özel bir konumu olduğu hemen anlaşılır. Apollon rahiplerinin bilicilik törenlerinde kullandıkları adytonun ilk salonu daha çok bekleme odası niteliğinde olup burada bilici ile yazmanlar oturuyorlardı. Taş oturma sıralarının yanı sıra Apollon’un kutsal taşı amphalus onun tanrısal gücünü yansıtıyordu. Zaman zaman törenlerin yapılıp duaların okunduğu bu yerde ilahiler de söylenirdi. Adytondaki ikinci kapıdan içeriye yalnızca bilicilerin girdiği ve başka bir çıkışı olmayan adytonun ikinci odasına geçiliyordu. Bilici buradaki dikdörtgen kuyudan kutsal kaynak suyunu içerek kendisini arındırır ve sonra sorulanları ezbere şiirsel bir dille yanıtlardı. Louis Robert 1950’li yıllarda mabedin 27 m. doğusunda, kolonilerden gönderilen adakların bulunduğu anıtsal bir başka sunağı ortaya çıkarmıştır. Bu sunakla mabet arasında büyük kurbanların, boğaların törenle kesilebilmesi için o güne kadar rastlanmayan ilginç bir tertibatla karşılaşılmıştır. Burada kurbanların öldürülmeden önce bağlandıkları demir halkalı dört sıra blokla karşılaşılmıştır. Kazılar kurban halkalarının yüzden fazla olduğunu göstermiştir. Araştırmalar daha da derinleştirilmiş ve kuzeye yöneltilmiştir. Bu kez de Artemis mabedi ile karşılaşılmıştır. Claros’da 1961 yılında çalışmalara ara verilmiştir. Bundan sonra çalışmaların yapılıp yapılamayacağı tartışılırken ortaya maddi sorunlar çıkmıştır. Fransız bilim adamlarının çoğu Apollon mabedinin kendisinden beklenen her türlü bilgiyi verdiğini, çalışmalar yeniden başlayacaksa bunun kendilerine bilimsellikten çok maddi yükümlülük getireceğini ileri sürmüşlerdir. Öte yandan Juliette de la Geniere başkanlığındaki bir grup Fransız bilim adamı çalışmaların yeniden başlamasının yararlarını dile getiriyorlardı. Gerçekte ortaya çıkarılan anıtlar yeterince değerlendirilmemiş, mabedin kuruluşundan terk edilişine kadar geçen süre içerisinde yapının topografik gelişimi kesinlik kazanamamıştı. Anıtların birbirinden bazen beş metreye varan yükseklikte alüvyon tepecikleriyle ayrılması ise elde olmaksızın çalışmaları güçleştiriyordu. 13 bDünyada inşaat malzemelerinin lideri olarak tanınan “Lafarge Coppe” nin Türkiye’deki kolu sayılan Aslan Çimento Claros kazılarına yalnızca maddi destek sağlamakla yetinmemiş,burada ortaya çıkan eserlerin restorasyon çalışmalarına da bir laboratuar araştırma ekibi ayırmıştır. Çalışmalarda Apollon, Artemis ve Leto heykellerini restore etmek, onların kalıplarını çıkarmak ve yeniden tasarımını yapmak teknolojik yönden oldukça güç bir iştir. Bununla beraber Laferge firmasının ürettiği en yeni maddelerin yardımıyla üçlü heykel grubunun aynı boyutlarda onarımı ile kopyalanması,yeniden hayat bulması dünya çapında büyük bir olay olmuştur. Üçlü heykel grubunda eksik olan bölümler mermer görünümlü parçalarla tamamlanırken bu arada o senelere göre son derece gelişmiş bir restorasyon tekniği de uygulanmıştır. Böylece M.Ö. X.yy.ile M.S.IV.yy. arasındaki on dört yüzyıllık bir dönem mimari ve yontu sanatı yönünden gözler önüne serilmiştir. Bütün bunlar yapılırken Claros mermerleri görüntüsüne en uygun malzeme aranmış ve Darıca Çimento Fabrikasından sağlanan cam lifi harcıyla takviyeli mermer tozu içeren Laferge’nin beyaz çimentosundan yararlanılmıştır. Laferge Coppee yönetim kurulu başkanı Bertrand Collon, zamanın Kültür Bakanı Timuçin Savaş’ın yardımıyla Claros antik kentinin kazılarında gün ışığına çıkarılan Apollon,Artemis ve Leto’nun görkemli heykellerinin kopyaları aynı boyutlarda İstanbul’daki Aya İrini’de 15 Ekim 1994’de sergilendi. Sergi altı ay süreyle açık kaldı. Apollon Mabedi’nin 27 m. doğusunda, 9 x 18.45 m. ölçüsünde bir sunak bulunmaktadır. Hellenistik dönemde yapılan bu sunak, kuzey-güney doğrultusundadır. Mabet ile sunak arasında da dört sıra halinde yüz tane kurbanların bağlandığı bloklar (Hekatomb) vardır ve bunların her biri üzerine de demir halkalar yerleştirilmiştir. Mabedin kuzeyinde ona paralel İon üslubunda bir tane daha küçük bir mabet ile sunağı vardır. Bu yörede çok sayıda pişmiş topraktan figürinler, kemik, fildişi, gümüş, bronz, akik gibi değerli taşlardan yapılmış adak eşyaları ele geçmiştir. Günümüzde bu buluntular Efes Müzesi’nde sergilenmektedir. Apollon kutsal alanının güneyinde yer alan ve Notion’dan girildiği konumdaki Propylon’un M.Ö.II.yy.da yapıldığı sanılmaktadır. Dor üslûbundaki propylon kare plânlı olup buradan üç kapı ile Cella’ya geçilir. Buradaki duvarlarda.sütunlarda Apollon’un bilicisine danışmak üzere gelen delegelerin ve ilahileri söyleyen çocukların isimleri yazılıdır. Ayrıca mabet ile propylon arasında uzanan ve mabedin doğusunda sona eren kutsal yolun her iki yanında Roma dönemi ileri gelenlerinin,Asya valilerinin anıtları da dikkati çekmektedir. CLAROS Claros is a prophecy center of Colophon, one of the twelve Ionic cities. Claros is built between two cities; it is 13 kilometers south of Colophon and two kilometers north of Notion. The Temple of Apollo here was a very important center of prophecy as in Delphi and Didim. The oldest information about this sacred site goes back to the sixth and seventh centuries B.C. through the Homeric Hymns. A sacred cave near the Claros Temple of Apollo, which was an important place both in the Hellenistic and Roman eras, points to the existence of a Cybele cult in earlier periods here. Claros’ Apollo sacred side was first discovered by S. Schuchardt. Later, in 1907, Theodore 14 Macridy found a column of a propylon, a monumental entrance building. In 1913, Macridy worked with Charles Picard and together they found the propulon in 1913. At the same time, they found a large exedra. The excavations were suspended during World War I and were restarted by Louis Robert in 1950 and lasted until 1961. After 27 years, in 1988, Professor Juliette de La Geniere started a series of supervising excavations. In 1988-1989, during systematic cleaning work, archaeologists found structures that had remained under the alluvium. The propylon located at the beginning of this sacred site, which acted as an entrance to passengers who came by sea, was built in the second half of the second century B.C. The building was built in Doric style and has a square plan and it rises on three crepises (krepis). There are two columns on its northern side. Orthostats, walls, antes and columns bear the names of children who sang hymns to Apollo and the names of delegates who came to ask for advise from the oracle of Apollo. There are honor monuments related to the ancient cities, governors of Asian states, and leading personalities of the Roman era on the two sides of the sacred road that passes between the propylon and the temple and ends on the eastern side of the temple. On them, there are marks of bronze sculptures of people who owned these monuments. The Temple of Apollo measuring 26 meters by 46 meters was built in Doric style. The temple in the peripteros plan (6 by 11 meter columns) rises on a fifth crepis. In the cella of the temple (the room of the cult sculpture), there are also sculptures of Apollo, Artemis and Leto. This shows that here, there was also a cult of Apollo’s sister Artemis and their mother Leto. From the fragments that have been found, it seems clear that the 7-8 meter high Apollo sculpture was standing while Artemis and Leto were also standing. The moulages of these monumental sculptures were reorganized on the western side of the temple. The Emperor Hadrian (second century A.D.) completed the peristyle of the temple whose constructed started in the third century B.C. There is a small temple that belonged to Apollo under this temple that was built in the Archaic period along with an altar. Under the cella part of the temple there was a sacred place whose stone arcs are seen today and in this place, prophecy was not done by a woman named Pythia as at Delphi, but rather by a male oracle. The inscriptions found in Claros provide no information about prophecies, but a number of inscriptions have been found in Bergama, Sivas, Amasya, Kayseri and Konya that record the counsel of Claros’ Apollo. It is also known that a temple was made for Claros Apollo in Sagalassos, one of the cities of Psidia. The oldest piece of information about the function of the Temple of Apollo in Claros dates back to the time of Alexander the Great. According to the Greek historian Pausanias, in his dream Alexander was told that he would set up a large new city at the base of Mt. Pagos (Kadifekale). After this dream the, king consulted the Apollo oracle at Claros and asked him to interpret the dream for him. He set up the new Smyrna after the oracle gave him the goahead to proceed. In the prona (entrance part) of the temple, there are two stairs on the north and south, and they unite in a corridor made out of blue marble. This corridor stretching along the east-west line is 0.70 meters wide and 2.10 meters high. The wall altar separates into two and leads to 15 underground halls. The adyton (sacred room) where the prophesising was done is formed by two underground halls with arches. It is under the cella which has the cult sculpture. In the eastern hall with arches, there are bands of stone seats. There is also an omphalos made out of blue marble, which was the sacred stone of Apollo. A similar omphalos was found in Delphi. The oracle and the secretary were sitting in this hall which was like a waiting room. The hall in the west had no other entrance than the door opening to the hall in the east. The oracle could enter here only in dark and in it there was a rectangular well which kept the holy water. After drinking from this water, the oracle would issue his prophecies by singing in the form of a song. Some 27 meters east of the Temple of Apollo, there is an altar measuring nine by 18.45 meters. Between the temple and the altar, there are four rows of blocks that were used to tie about 100 animals. The stone blocks in rectangular shape with an iron ring on top are unique and they provide valuable information about the procedure of sacrificial ceremonies. There is a stelle on the north side of this place where the ceremonies were conducted. The decretum that was found in Claros tells us that these holidays dedicated to Apollo were held every five years. On the north of the Temple of Apollo, there was another smaller temple in Ionic style along with an altar built parallel to the temple of Apollo. At this altar, archaeologists found a sculpture of Artemis that belonged to archaic period, which shows that this smaller temple was built for Artemis. NOTION Notion servait de port à Colophon, distante de 13 km, et protégeait les abords du sanctuaire de Claros. Son histoire est peu connue, mais on sait que Notion joua un rôle au cours de la guerre du Péloponnèse et dans la lutte de Rome contre Antiochos III. Son importance grandit au IIIe siècle avant J.C., à la suite de la catastrophe qui frappa Colophon, et prit même le nom de Neo Colophon. Le quartier portuaire qui s’étendait dans la vallée, n’a laissé aucune trace, mais il n’en va pas de même de la ville fortifiée, qui se dressait sur le promontoire. Des fouilles ont été effectuées en 1921 par des Français, qui ont emporté leurs trouvailles. Elles ont été reprises ces dernières années par des équipes turques. L’acropole était accessible par l’ouest, pour les gens venant du port, ainsi que par le nord, pour ceux qui venaient du sanctuaire de Claros. Un puissant mur à redans suit la crête. Dans cette ville haute, furent identifiés un théâtre, deux agoras, et surtout un sanctuaire d’Athéna, qui occupe l’extrémité occidentale de l’éperon rocheux. On accédait au téménos par une entrée ménagée à l’angle nord-est. On distingue encore les portiques qui bordaient l’esplanade sur les quatre côtés. L’ensemble de style hellénisant, fut probablement construit à l’époque d’Hadrien. L’absence de symétrie rigoureuse est imputable sans doute, aux difficultés qu’offrait le terrain. Notion (Menderes - Ahmetbeyli) Kolophon'un liman kenti olan Notion, Claros'a 2 kilometre uzaklıktadır. Kalıntıları günümüze sağlam olarak ulaşmamasına rağmen Hellenistik döneme ait 4 kilometreye yaklaşan kent duvarları dikkate değer noktalarıdır. Kolophon ve Claros'a yakın olması, Sisam Adası, 16 Kuşadası ve Efes'e hakim manzarası ile gezilmeye değerdir. Ahmetbeyli'nin güneyinde bulunan Notion'da Athena Tapınağı, Bouleterion, surlar ve tiyatro bulunmaktadır. NOTION Known as the harbor city of Colophon and its link to the sea, the site of ancient Notion, is 30 km north of Kusadasi on the Kusadasi-Seferihisar coastal highway, within the borders of the seaside village- Ahmetbeyli of Izmir. Located on top of the hill of Ahmetbeyli Beach, the city covers an area of 500x1000 meters on two adjoining hills to the east of the beach. The early settlements of Notion dates back to the 6th century BC. During the Peloponnasian Wars- the dreadful wars between Helens during the years of 431-404 BC, Notion played a significant role, serving as the naval base of Athenians. The numerous wars between Spartans& Athenians were to colonize the coastal towns of Anatolia and ended with the loss of Athenians. The harbor of Notion was considered as alternative to the harbor of Ephesus but did not become as popular as Ephesus, during the time. In 334 BC, the city was invaded by Alexander the Great. Following his death, Lysimakhos, the founder of the New Ephesus, deported most of the inhabitants to Ephesus and Lebedus. Part of the remaining population emigrated to Notion, which hence forth was called "Neo Colophon" . During the Roman times, the city entered upon a new era of prosperity both in commerce and social life. Temples, agoras, and bouleuterions, buildings housing social activities were built throughout the period. Towards the end of the Roman era, the harbor of Notion lost its prior importance as it was getting filled. During the Byzantine era, Notion was within the borders of Asian Province and remained as the bishopric until the Middle Ages. Systematic excavations in Notion started in 1921-22 by a French team conducted by C. Picards, R.Demargel and A.Laumonier. During the serious excavations, Sanctuary of Athena was unearthed. The excavations of the city theatre and the northern necropolis was started by a team under the supervision of Prof. E. Atalay in the years of 1985-86, but canceled by the sudden death of Prof. E. Atalay. In 1992, a project- also supported by the Ministry of Culture, Grand Circle Foundation of the USA and Ludwig Institute of Monument Research (Vienna), was started in order to remove the thick cover of vegetation that had caused great damage to the remains of the city and to explore the unknowns about Notion. The city, located by the sea, resembles an acropolis and is surrounded by 4 km long Hellenistic city walls. Today, most of the city walls- giving a clear idea to the plan of the city, have been revealed. The two main gates of Notion are located in the west and in the north, opening onto the harbor. The north gate was functioning in trade. In the center of the city, overlooking the splendid view of The Temple of Claros , many structures have been revealedThe Temple of Athena, primarily. Corinthian order temple with two columns built in the 2AD, in the reign of Hadrian, stands in good condition. During the recent years, a restoration project to preserve the ruins of the Temple of Athena, has been planned. Built in the Hellenistic era and located in the northeast of the city, the theatre, is one of the well-preserved structures in the city with a seating capacity of approximately 6000 and 27 rows of seats. 17 Petit lexique adyton : lieu sacré reservé à l’oracle. aire de sacrifices : espace où étaient pratiqué les sacrifices. autel : table pour les sacrifices. cella : (ou naos) salle centrale du temple abritant la statue du dieu. chambre oraculaire : salle où étaient rendus les oracles. colonnade de temple : rangée ou file de colonnes le long ou à l’intérieur d’un temple. crypte : salle, chapelle souterraine d’un édifice religieux. exèdre : petite banquette en marbre demi circulaire. gymnase : établissement où on se livrait aux exercices du corps. hécatombe : sacrifice de 100 bœufs. hymne : chant, poème en l’honneur des dieux et des héros. immoler : offrir en sacrifice un animal ou un être humain. odéon : sorte de petit théâtre destiné aux auditions musicales. omphalos : à Claros, pierre sacrée d’Apollon en marbre bleu. oracle : sentence prophétique énoncée par une divinité à l'adresse de ceux qui la consultent et délivrée par l'intermédiaire d'une prêtresse ou d'un prêtre. pronaos : vestibule, entrée d’un temple antique donnant accès au naos. propylées : entrée monumentale d’un temple comprenant un porche à colonnes. sanctuaire : lieu le plus saint d'un édifice religieux, interdit au profane. scribe : homme chargé de la rédaction des actes administratifs, religieux ou juridiques. soubassement : partie inférieure, massive, d’une construction, qui surélève celle-ci au-dessus du sol. 18 stade : lieu ouvert à gradins destiné à la pratique du sport, à des manifestations sportives ; chez les Grecs, mesure itinéraire de 600 pieds dont la longueur variaient entre 147 et 192 mètres. stèle : monument monolithique vertical, le plus souvent funéraire, orné d’un décor épigraphique ou figuré. thepsiode : devin, personne qui prétendait découvrir l’avenir. ARCHITECTURE : LES TROIS ORDRES Les trois ordres d'architecture grecque Les Grecs de l'Antiquité ont créé les premiers modèles d'architecture : l'ordre dorique (à partir de 1100 avant J.-C.), l'ordre ionique (à partir du Vİe siècle avant J.-C.) et l'ordre corinthien (à partir du Ve siècle avant J.-C.). À ces ordres architecturaux correspondent trois types de colonnes : dorique, ionique et corinthien. La base, le fût, le chapiteau et l'abaque sont les quatre éléments de la colonne classique. 19